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[22/10/24] "Recours massif aux enseignants précaires: 'La réalité, c'est que l'université n'a plus les moyens de fonctionner'", Le Monde
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[21/05/24] Notre action "chocolat" à l'Assemblée nationale
[11/04/24] L'explosion du recours aux vacataires, ou l'ubérisation de l'enseignement supérieur, Rapport de NosServicesPublics (+ l'article du Monde & le podcast de France Culture)
[06/11/23] Les vacataires à l'Assemblée nationale
[27/02/24] "Ces 150 000 enseignants du supérieur systématiquement payés plusieurs mois en retard" (et presque rien...), Capital
[11/09/23] "La précarité des jeunes chercheurs passe au niveau supérieur", Médiapart
[17/05/23] L'appel de l'Union Etudiante à nous suivre
[04/05/23] Téléchargez ici les tracts A3 recto/verso et A4 recto
[29/04/23] "Universités : dans la galère des enseignants vacataires", Le Monde
[22/04/23] L'appel de Sud Education et Recherche à nous soutenir
[19/04/23] "La mobilisation des vacataires à l'université : comment faire entendre la voix des invisibles", The Conversation
[10/04/23] Le sénateur Jean-Pierre Sueur interpelle la ministre de l'ESR sur les retards de rémunération des vacataires
[10/04/23] Après l'Ases, RogueEsr, Université Ouverte et d'autres collectifs, la Confédération des Jeunes Chercheurs vote le soutien à nos actions et revendications
[06/04/23] Notre itw dans Libération
[04/04/23] Notre appel aux présidents et présidentes d'universités dans Le Monde (lien vers Le Monde)
LE SAVIEZ-VOUS ?
Pour 8000€ par AN, une fac peut remplacer le service complet d'un professeur d'université par des vacataires. Si si !
Les enseignants vacataires des facs sont la main d'œuvre la plus mal payée de France. Moins que le Smic horaire, jusqu'à 3 fois moins quand ils ont des cours inédits à préparer. Et ça empire chaque année !
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Nous sommes vitaux pour l’université
Nous sommes un des principaux piliers de l'université française
On compte près de 170 000 enseignants vacataires dans l'enseignement supérieur public en France. C’est près de 65% du personnel enseignant dans ce secteur, c’est le double des enseignants titulaires. Nous assurons plus de 5,6 millions d’heures de cours par an, c'est plus du quart des heures de cours universitaires. Sans compter les tâches non quantifiées et le plus souvent non payées qui nous sont confiées : correction de copies supplémentaires, surveillance d'examens...
Sans nous, les facs seraient à l'arrêt au second semestre
Chaque année a lieu dès janvier un "jour du dépassement universitaire" à partir duquel les cours s'arrêteraient si l'on ne devait compter que sur les heures prévues dans les contrats des enseignants titulaires.
Nous ne sommes quasiment pas payés
Un salaire sous le Smic, une poussière dans le budget des universités
Si l’on compte les préparations de cours et corrections, nous travaillons pour une rémunération inférieure au Smic horaire. Nous touchons le plus souvent moins de 500 euros par mois, sur quelques mois par an. A ce tarif, nous ne représentons que 0,8% des dépenses pour l'enseignement supérieur (environ 280 millions d’euros sur 36 milliards). Ramené à la part des enseignements que nous fournissons, nous touchons 2 à 3% de la valeur de nos cours... c'est le même taux que pour les ouvriers de Nike en Asie du Sud-Est sur une paire de baskets !
Des travailleuses et travailleurs sans aucune sécurité
Notre statut, visant au départ à faire intervenir des professionnels extérieurs dans l’université, a été progressivement dévoyé pour faire assurer à des dizaines de milliers de chercheurs précaires le travail d’enseignement normalement dévolu à des maîtres de conférences. Aujourd'hui, près du tiers des enseignants vacataires sont des jeunes chercheurs en situation précaire. Nous travaillons sans avoir signé de contrat, nous sommes payés à l’heure de cours… 3 à 24 mois après le travail effectués. Nous nous battons depuis des années pour obtenir des choses normalement évidentes dans le monde du travail : un salaire à la fin du mois, un remboursement partiel des frais de transport… Nos droits à l'assurance chômage ont été détruits par la dernière réforme.
Nous demandons un salaire doublé
Doubler notre rémunération pour rétablir notre paie d'origine
Si notre rémunération horaire avait été indexée au Smic depuis les années 1980, elle serait aujourd’hui 2 fois plus élevée. Et c’est précisément ce que nous demandons. Ce doublement coûterait moins de 1% des dépenses des universités. C’est un choix budgétaire indispensable. Nous comptons sur le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour se rappeler que payer les enseignants est une dépense prioritaire.
Ne pas sacrifier les postes pérennes
Nous comptons aussi sur le ministère et sur chaque université pour que la hausse ne se fasse pas au détriment des postes pérennes. Des vacations mieux payées devront conduire plus souvent, lors de besoins en enseignements, à arbitrer en faveur de la création de vrais postes.
Notre frigo est vide, nous le rappellerons à l'Assemblée
Notre campagne de rétention des notes 2023 et l'entrée de notre cause à l'Assemblée nationale
Au printemps 2023, nous avons retenu plusieurs dizaines de milliers de copies et notes d'examen dans une quinzaine d'universités françaises. Notre cause, longtemps invisible, a fait le tour de la presse nationale (Le Monde, Libération, Médiapart, Le Point, etc.). Des députés de gauche comme de droite et de la majorité présidentielle nous ont assuré de leur soutien et ont interpellé publiquement Mme la Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur notre situation, sans réponse. Plusieurs ont proposé des amendements au Projet de loi de finances pour 2024 afin de satisfaire nos demandes, mais l'usage du 49.3 par le gouvernement a éliminé toute chance pour l'une des propositions d'aller au vote.
Notre frigo est vide, nous n'avons pas de raison de renoncer.
La plupart des parlementaires avec lesquels nous avons échangé ignoraient notre situation jusqu'à l'an dernier mais ont compris que nous étions les personnels les plus mal payés qui soient. Nous préparons la suite pour informer les autres et continuer notre combat.
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